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Exposition The dwarf empire de Sanne de Wilde
Du 23-05 au 11-07 2014 du jeudi au samedi de 14h30 à 19h

Vernissage le 22-05 -2014 à partir de 18h30 en présence de la photographe
Le petit espace, 15 rue Bouchardon, Paris 10e

« Dans la province chinoise du Yunnan, près du magnifique lac Dianchi, il est une contrée magique dans la forêt ancienne où vivent les nains. C’est le Pays des Nains, dans le Monde du Parc Ecologique Jardin du Papillon. Les nains sont zélés, amicaux, talentueux et courageux. Ils ont leur propre capitale, leur propre roi, Ministère des Affaires Etrangères, Ministère de la Santé Publique, Ministère des Finances et Ministère de la Culture, et leur propre armée.

Dans le sud de la Chine, près de Kunming-la ville du printemps éternel- il existe un parc à thème où vivent 77 petites personnes. Deux fois par jour, les habitants offrent un spectacle mêlant danse et musique. Cette terre promise fut fondée par un homme riche et de grande taille, qui voulait « faire quelque chose de bien » pour les petites personnes. Une action caritative chinoise en habits commerciaux. La façade de son empire, avec ses murs synthétiques, semble en permanence sur le point de s’effondrer. Cependant l’empire tient bon.
Je me suis embarquée dans l’aventure munie de mes questionnements sur la commercialisation de l’action sociale. Chaque médaille a son revers, mais là-bas, chaque question et chaque réponse semblaient se contredire.
Mon aventure se transforma en un moderne anti-conte de fée, une collection de photographies de ma réalisation, et des leurs, mon propre tour se retournant contre moi. » Sanne de Wilde

Le travail de Sanne de Wilde n’apporte pas de réponse sur la perception de l’autre, mais permet, par le jeu des différents aspects de son approche et celui des références culturelles comme Freaks de Tod Browning, Blanche Neige et les 7 nains, les émissions de téléréalité, une réflexion moderne et mondialisée au sujet de la notion de spectacle, d’apparence, de voyeurisme.

La première question que lui posent les occidentaux au sujet de son travail, c’est « Est-ce qu’ils sont heureux ? », question à laquelle elle est incapable de répondre, mais qui renvoie surtout à la situation de celui qui regarde, comme si savoir qu’ils sont heureux excuse le regard porté sur eux et le parc. Quel regard porter sur les images faites dans une telle structure, que certains qualifient de zoo humain ? Où commence, et où s’arrête, le spectacle ?

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