Richard Ballarian expose une quinzaine de Polaroïds des années 70 aux années 90 au salon Photo Mode Galerie, premier salon d’exposition et de vente de photographies de mode à tirage limité.

New York-Paris. Photographe de mode américain d’origine arménienne, Richard Ballarian ouvre son propre studio, en 1966, à New York. En 1974, Peter Knapp, directeur artistique de Elle, l’appelle à Paris pour lui confier un reportage. Reconnu internationalement, passionné par son travail, il décide de s’y installer. « Si tu voulais être photographe de mode, tu n’avais pas le choix, il fallait habiter à Paris ou à Londres », constate-t-il. Dick Ballarian signe alors les campagnes de publicité des célèbres maisons de couture telles que Givenchy, Valentino, Yves Saint Laurent... Et poursuit sa collaboration avec les grands titres fashion : Elle, Harper’s Bazaar, Jardin des Modes, Madame Figaro, Marie Claire, Vogue Europe et USA. News Reporter lui consacre un reportage, Les collections 76 de Marie Claire.

Exigence et perfectionnisme sont ses maîtres mots. Dick se concentre sur l’éclairage à l’instar de son ami Paolo Roversi : « En studio, je n’utilisais pas de flash, peu de HMI Daylight, je préférais les lampes au tungstène. » Pour travailler dans toutes les conditions, « il faut savoir créer la lumière pour jouer avec elle ». L’expérimentation prend une grande part dans le travail sur la lumière. « Mes études de physique ont sans doute développé chez moi un amour de l’expérimentation ! » Tous ses essais étaient testés au Polaroïd. Il utilisait un Polaroïd SX70 pro et un Pola Color. « J’attachais déjà une grande valeur à ces Polaroïds. J’en ai fait des centaines, et j’ai gardé ceux que j’estime avoir une vraie valeur émotionnelle, esthétique et historique. »

Connivence. « Ce qui est fantastique avec les photos de mode, c’est la complicité que le photographe arrive à nouer avec son modèle. », confie l’artiste. « Cette connivence rend le modèle vivant. La photo est alors bien supérieure à tout ce qu’elle aurait pu être, même avec la meilleure des lumières. Elle devient vivante. »