Amélie Chassary et Lucie Belarbi, lauréates de l'Acte III de L'Exposition Originale

par La rédaction, le Jeudi 28 Juin 2012




© Amélie Chassary et Lucie Belarbi - Tous droits réservés
Suite aux délibérations avec le jury, constitué de Marc Montméat, Gérald Vidamment et du photographe-invité Alain Laboile, nous vous dévoilons aujourd'hui le quatrième et dernier lauréat de l'Acte III de L'Exposition Originale. Il s'agit d' Amélie Chassary et de Lucie Belarbi, présentant une photographie intitulée "Huis-Clos".

Cette photographie fera l'objet d'une première publication dans le numéro 29 de Compétence Photo, disponible en kiosque à partir du 3 juillet 2012, et sera ensuite exposée au Salon de la Photo 2012, du 8 au 12 novembre 2012.




© Caroline Reynaud
Une fois les délibérations terminées, chaque membre du jury a choisi son coup de cœur afin d'accompagner les photographies lauréates d'un commentaire expliquant ce qui a déterminé le choix du jury.

Le mot de Marc Montméat à propos de la photographie d'Amélie Chassary et Lucie Belarbi
Cette image s’inscrit dans un registre peu représenté par les candidats. L’auteur nous propose une approche plus conceptuelle, portée par une mise en scène rigoureuse. Une mère et sa fille se font face : la première est enseignante, la seconde, élève. Chacune observe l’autre dans ce décor épuré et drapé du cérémonial qui caractérise parfois les moments importants de l’éducation des jeunes enfants. Il est question de transmission et de lien entre enfant et parent ; mais l’auteur, par ce même tissu qui habille les deux personnages, nous raconte aussi l’histoire de ces draps que les petites filles apprennent à plier avec leur mère. Et par ce biais, elle nous montre l’ensemble des tâches domestiques qu’une mère de famille « se doit » d’inculquer à sa fille. D’après moi, l’auteur n’a pas choisi par hasard les personnages mis en scène et souhaite peut-être dénoncer cette répartition sexuée. L’image propose enfin un jeu de miroirs où chaque personnage s’identifie à l’autre, sans se défier, sans se juger, mais où chacun semble empreint d’une tradition qui les dépasse.

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