Prix Lucas Dolega : Ana Maria Arevalo Gosen pointe les conditions de détention des femmes au Vénézuela


par Gérald Vidamment, le Lundi 20 Janvier 2020


Photos : © Ana Maria Arevalo Gosen - Tous droits réservés
Depuis neuf ans, le Prix Lucas Dolega soutient le photojournaliste en distinguant le travail d'un photoreporter. Cette année, le jury présidé par Lionel Antoni (photographe et co-fondateur du festival L’Oeil Urbain) a souhaité mettre en lumière le reportage de la photographe vénézuélienne Ana Maria Arevalo Gosen sur les conditions de détention des femmes dans son pays. À vingt ans, celle-ci quitte le Vénézuela en crise pour rejoindre Toulouse, où elle étudie les sciences politiques et la photographie. Après un passage à l'AFP, elle part pour Hambourg où elle évolue comme photographe indépendante. Défendant depuis toujours les droits des femmes, elle signe ici un reportage sur l'état dramatique du système judiciaire et carcéral vénézuélien. Les femmes qu'elle a rencontrées et photographiées sont souvent d'origine modeste. Les conditions de leur détention sont plus qu'inquiétantes : malnutrition, maladies infectieuses (peu d'assistance médicale) et émeutes sont le lot quotidien et expliquent le taux de mortalité élevé dans les prisons. Au-delà de ce constat catastrophique, le travail d'Ana Maria Arevalo Gosen questionne sur l'avenir de ces femmes, une fois leur peine accomplie.
Afin d'aider la photographe vénézuélienne à poursuivre son travail, le Prix Lucas Dolega est doté financièrement à hauteur de 10000 € grâce à la SAIF. Le reportage d'Ana Maria Arevalo Gosen sera également exposé à Paris dans la galerie de l'UPP et fera l'objet d'une parution dans le prochain album de Reporters Sans Frontières.

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