Tissue and bones • épisode 10 : I heard of the virtue of a patient heart • La série photographique racontée par Anne-Laure Etienne


par Gérald Vidamment, le Jeudi 10 Aout 2023


I heard of the virtue of a patient heart "Cette photographie est un autoportrait. Le drap nuageux a été fabriqué à la main. J’ai peint sur un drap de coton en ajoutant plusieurs couches de bleu afin de fabriquer le ciel ainsi que quelques nuances de violet. J’ai terminé par les nuages avec un gros pinceau rond.
J’aime beaucoup ce lieu ; je photographie souvent là-bas, le panorama étant simplement incroyable et la vue à 360°. Ce personnage, c’est un peu la représentation d’une madone, d’un sage attendant et observant, en pleine méditation. Je dis souvent qu’il a attrapé tous les nuages du ciel pour les mettre sur lui, pour les porter comme une robe – en référence à la robe couleur du temps dans le film Peau d’âne. Les nuages sont les images même de la rêverie, du voyage de l’esprit et de métamorphose. Cette photographie parle également de patience : on m’a toujours enseigné qu’elle était une vertu. J’ai compris ce que cela signifiait avec le temps. Enfin, cette image illustre la persévérance et la sagesse."

Anne-Laure Etienne

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La série "Tissue and bones" d'Anne-Laure Etienne a été retenue par Gérald Vidamment, rédacteur en chef de Compétence Photo pour concourir aux Zooms 2023, organisés par le Salon de la Photo.

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Depuis plusieurs années, à travers une série d’autoportraits rassemblés sous l’intitulé Tissue and bones, Anne-Laure Étienne entreprend de réhabiter le monde. Sensible aux lieux, aux formes, aux densités et à la spiralité inconsciente d’une planète qui tourne irrésistiblement en rond, elle entame alors un dialogue vibrant et tactile, fait de fibres et d’ondes, de sentiments éthérés et d’étoffes déployées. En ralentissant le temps, elle le fait revivre à contre-courant. En réinventant le geste, elle virvousse avec tendresse et délicatesse. En chahutant l’horizon, enfin, elle bâtit l’invisible. Si les silences se font l’écho de ce ressourcement inespéré, quelques murmures épars glissent néanmoins lentement jusqu’à nous, telle une mélodie surgissant des airs pour se dérober sous la roche. Tantôt elle nous conte l’amour sous la forme d’un refuge douillet caressé par la brise d’un cœur léger, tantôt elle entremêle végétal et minéral au fil d’instants suspendus. Et toujours cette sensation désarçonnante que l’équilibre ne tient qu’à un cheveu rebelle et non à une ligne droite tracée mécaniquement au loin… Sans conteste, Anne-Laure Etienne n’a plus seulement que les pieds hors sol ; c’est tout son corps qui flotte parmi les éléments.
Gérald Vidamment