Tissue and bones • épisode 6 : Je vois le ciel bleu t’épouser • La série photographique racontée par Anne-Laure Etienne


par Gérald Vidamment, le Samedi 5 Aout 2023


Je vois le ciel bleu t’épouser "Cette photographie est issue d’une série intitulée Je vois le ciel bleu t’épouser. Je me suis inspirée du morceau de Sébastien Tellier intitulé Roche. J’ai imaginé cet autoportrait lors d’un voyage en Corse. Je suis tombée sur ce décor incroyable : une étendue aux allures désertiques et de l’eau stagnante. Le ciel bleu turquoise se reflétait dans les flaques. Pour ce voyage, je suis partie avec mon appareil photo et une couverture de survie comme unique accessoire. Lorsque j’ai découvert ce décor, j’ai tout de suite su que je voulais jouer avec les reflets de l’eau et du ciel, mettre en image l’illusion. Il s’agit de l’histoire d’un caméléon, l’histoire d’un personnage cherchant sa place et s’adaptant à son environnement."
Anne-Laure Etienne

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La série "Tissue and bones" d'Anne-Laure Etienne a été retenue par Gérald Vidamment, rédacteur en chef de Compétence Photo pour concourir aux Zooms 2023, organisés par le Salon de la Photo.

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Pourquoi avoir choisi Anne-Laure Etienne ?

Depuis plusieurs années, à travers une série d’autoportraits rassemblés sous l’intitulé Tissue and bones, Anne-Laure Étienne entreprend de réhabiter le monde. Sensible aux lieux, aux formes, aux densités et à la spiralité inconsciente d’une planète qui tourne irrésistiblement en rond, elle entame alors un dialogue vibrant et tactile, fait de fibres et d’ondes, de sentiments éthérés et d’étoffes déployées. En ralentissant le temps, elle le fait revivre à contre-courant. En réinventant le geste, elle virvousse avec tendresse et délicatesse. En chahutant l’horizon, enfin, elle bâtit l’invisible. Si les silences se font l’écho de ce ressourcement inespéré, quelques murmures épars glissent néanmoins lentement jusqu’à nous, telle une mélodie surgissant des airs pour se dérober sous la roche. Tantôt elle nous conte l’amour sous la forme d’un refuge douillet caressé par la brise d’un cœur léger, tantôt elle entremêle végétal et minéral au fil d’instants suspendus. Et toujours cette sensation désarçonnante que l’équilibre ne tient qu’à un cheveu rebelle et non à une ligne droite tracée mécaniquement au loin… Sans conteste, Anne-Laure Etienne n’a plus seulement que les pieds hors sol ; c’est tout son corps qui flotte parmi les éléments.
Gérald Vidamment