Le 1% artistique du collège de La Montagne noire : 30 ans après.

En 1988, le Conseil Départemental du Tarn passait commande à l’artiste Jean-Louis Garnell d’une œuvre pérenne à l’occasion de la construction du nouveau collège de La Montagne noire à Labruguière. Après avoir séjourné à Labruguière, l’artiste installa au cœur du bâtiment cinq polyptiques photographiques mêlant images prises à Labruguière et ailleurs.

Une exposition à l’Espace photographique Arthur Batut en écho à ce 1%

Comme le précise lui-même Jean-Louis Garnell, cette commande est importante dans son parcours artistique car elle marque un tournant : pour la première fois, il conçoit son œuvre sous forme de polyptiques composées des photographies prises en divers lieux et dans diverses circonstances. Ces associations libres de portraits, paysages et natures mortes photographiques, sans légendes allant du petit au grand format, laissent libre cours à l’imagination du regardeur et l’invite à se construire ses propres interprétations à partir des associations proposées par l’artiste. Depuis quelques années, Nathalie Genay, l’enseignante en arts plastiques du collège et ses collègues de français s’emparent de l’œuvre de Jean-Louis Garnell pour proposer aux élèves de 3ème un concours d’écriture où les jeunes sont invités à imaginer un récit ou une poésie à partir d’un des polyptiques. L’exposition à l’Espace photographique Arthur Batut sera l’occasion pour l’artiste de mettre en perspective le 1% du collège avec des pièces qu’il a produites dans les trois décennies suivantes. Si les modalités de composition des polyptiques évoluent au fil des années, la faculté à capter d’infimes variations de couleurs et de lumière dans des lieux sans qualité particulière, l’attention extrême à la composition des images et le mélanges de « genres » au sein d’une même œuvre sont quelques-unes des constantes de l’œuvre de Jean-Louis Garnell que l’Espace photographique Arthur Batut vous invite à découvrir à partir du 22 mars.