D'après le dernier rapport du Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’évolution du Climat (GIEC), datant de huit mois, l'augmentation du niveau moyen des mers devrait atteindre quatre-vingt dix huit centimètres d'ici à 2100. Cela dit, cette estimation reste à ce jour considérée comme la plus alarmiste. D'autre part, depuis plusieurs décennies, l'homme met absolument tout en œuvre pour lutter efficacement contre cette réalité faussement submergeante. Et ces dernières quarante huit heures, il aurait même redoublé d'effort. Nous voilà rassurés.
Mais pour Fabienne Cresens, résidant dans le plat pays, on n'éponge pas les erreurs du passé en enfilant un simple bonnet de bain. Fusse-t-il piqué de quelques fleurs synthétiques insensibles aux attaques chlorées comme salées. Puisse-t-il également, en épousant généreusement chaque esgourde, rendre celui qui le porte imperméable aux discours les plus pessimistes. « Avec les changements climatiques, le bonnet de bain symbolise d’une manière "absurde" la lutte de l’homme, vaine, ballotée par les pluies torrentielles, les vents dévastateurs et les tsunamis. De l’enfant à l’adulte jusqu’au point limite, du Nord au Sud, la désapprobation et l’indignation se mêlent aux bonnets vulnérables et anciens, des accessoires improbables et inefficaces face à la destruction puissante des éléments en furie », s'enflamme la photographe, noyant dans ce flot de paroles tout espoir d'une issue favorable.
En plongeant son regard dans celui de ses modèles, on perçoit une perplexité latente. Comme si au fond la menace grandissante de la montée des eaux replaçait chaque individu face à ses propres choix. Quoi qu'il en soit, que celui-ci décide de retirer ou non son bonnet, au bout du compte, ce sera la douche assurée.
Gérald Vidamment
La série "La montée des eaux" de Fabienne Cresens est exposée à La Piscine Victor Boin
Rue de la Perche 1060 Bruxelles (Belgique) • jusqu'au 31 mai • plus d'infos
Mais pour Fabienne Cresens, résidant dans le plat pays, on n'éponge pas les erreurs du passé en enfilant un simple bonnet de bain. Fusse-t-il piqué de quelques fleurs synthétiques insensibles aux attaques chlorées comme salées. Puisse-t-il également, en épousant généreusement chaque esgourde, rendre celui qui le porte imperméable aux discours les plus pessimistes. « Avec les changements climatiques, le bonnet de bain symbolise d’une manière "absurde" la lutte de l’homme, vaine, ballotée par les pluies torrentielles, les vents dévastateurs et les tsunamis. De l’enfant à l’adulte jusqu’au point limite, du Nord au Sud, la désapprobation et l’indignation se mêlent aux bonnets vulnérables et anciens, des accessoires improbables et inefficaces face à la destruction puissante des éléments en furie », s'enflamme la photographe, noyant dans ce flot de paroles tout espoir d'une issue favorable.
En plongeant son regard dans celui de ses modèles, on perçoit une perplexité latente. Comme si au fond la menace grandissante de la montée des eaux replaçait chaque individu face à ses propres choix. Quoi qu'il en soit, que celui-ci décide de retirer ou non son bonnet, au bout du compte, ce sera la douche assurée.
Gérald Vidamment
La série "La montée des eaux" de Fabienne Cresens est exposée à La Piscine Victor Boin
Rue de la Perche 1060 Bruxelles (Belgique) • jusqu'au 31 mai • plus d'infos
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